L’école du chiot a pour but d’éveiller le chiot, de lui ouvrir l’esprit, de lui apprendre à supporter les stress qu’il subira dans son existence, de répondre correctement à quelques ordres simples en s’amusant avec son maître.
Qu’est-ce qui fait courir les louveteaux au premier signal ? C’est la régurgitation d’aliment par la mère au retour de la chasse.
Qu’est-ce qui les fait s’asseoir, se coucher, se mettre debout ou marcher correctement à ses côtés ? C’est l’attirance vers la commissure des lèvres de la mère.
Une méthode éthologique qui est loin de la théorie mécaniste de l’animal-machine des stoïciens de l’Antiquité ou des cartésiens du XVIIe siècle, qui n’avouent que mépris ou qui considèrent, comme PAVLOV, que le comportement n’est qu’une suite de réflexes conditionnés.
Dans cette méthode, on respecte l’animal, on établit une complicité avec lui, on fait preuve d’empathie (se mettre à la place du chien) pour essayer de le comprendre. Le nouveau concept révolutionne totalement la pédagogie canine, car ce n’est plus l’homme qui oblige l’animal à se mettre à son niveau, c’est lui qui se met au niveau de celui-ci.
Lorsqu’on assiste à une séance de l’école du chiot, la première chose qui frappe c’est l’aspect ludique, les maîtres s’amusent autant que leurs chiots, un comportement positif fait uniquement de signaux de plaisir, sans contrainte, mais le plus drôle, c’est que ça marche. Le jeu semble avoir une dimension magique pour favoriser les apprentissages car tout est permis en apparence, il n’y a pas de ridicule pour le maître ou d’appréhension pour le chiot.
On est surpris de voir que des chiots de 2 mois peuvent si vite acquérir une éducation de base, comme le rappel, la marche au pied, les positions assis, couché, debout, le rapport d’objet, etc… Avec une exécution rapide, joyeuse et précise.
À l’école du chiot on ne néglige pas les autres aspects du développement comportemental.
On va le soumettre progressivement à des stimulations nombreuses et variées qui vont solliciter tous ses sens afin que plus tard il soit à l’aise dans n’importe quel milieu.
On va le manipuler et lui faire connaître des individus différents (hommes, femmes, enfants, personnes déguisées ou dans des situations qui sortent de l’ordinaire). Ainsi à l’âge adulte il trouvera agréable le contact avec le vétérinaire, le juge d’exposition ou l’enfant qui vient l’embrasser dans la rue.
On va apprendre au maître comment mettre en place une hiérarchie et comment réagir en cas de comportements inadaptés.
Avec un petit groupe de chiots ont fait l’apprentissage de la ville et de l’acte citoyen qui consiste à avoir un chien bien élevé. L’école du chiot c’est tout ça, avec des classes réparties en deux groupes, la première jusqu’à 4 mois, la seconde jusqu’à 6 mois.
En conclusion :
- Le chiot doit faire certaines acquisitions avant l’âge de 6 mois.
- La conception « classique » avec des chiots mêlés à un groupe de chiens adultes pour les séances de travail n’est pas adaptée à leurs capacités physiques et à leurs besoins de jeu.
- L’incompréhension entre le chiot et sa famille humaine peut mener à une tension génératrice d’anxiété qui lui fait produire des réponses inadaptées : aboiements, comportement destructeur, etc…. Lorsque la situation devient insoutenable, les propriétaires en arrivent aux décisions extrêmes : abandon, euthanasie.
- Un chiot qui a la chance de fréquenter l’école du chiot, a toutes les chances d’intégrer la vie de ses maîtres et celle de notre société dans les meilleures conditions.